photo : Janeb
Ce week-end s'annonce posé. Prenons le temps d'aller danser, manger, barboter. Aux platines de cette partition toute en douceur et en bonne humeur, un collectif qui fait résonner les lieux les plus insolites de l'agglo, L'Orangeade.
Ils ont commencé par « créer les soirées qu'ils auraient voulu vivre » puis, de fil en aiguille, d'une cinquantaine de convives à plusieurs centaines, la petite soirée dans un appart a gagné tout l'immeuble, puis un cirque, un chai, des lieux éphémères et même une fontaine.
L'Orangeade renouvelle ses terrains de jeux à chaque nouvelle soirée, avec la soif de proposer chaque fois un autre Bordeaux de nuit, plus alternatif, moins exclusif, autrement bigarré, par son public et sa musique : moins rock, moins pop, place à la black music et aux DJ sets aux consonances exotiques.
A chaque fois la musique est reine, mais invite à sa table des scénographes, des graphistes, des vidéastes... Malgré un agenda rempli, les trois compères de l'Orangeade, Louise, Tristan et Hugo, ont quand-même pris le temps de nous glisser quelques idées de sorties, dont on ne fera … qu'une gorgée.
La Manufacture Atlantique est « un lieu simple, diversifié dans son public et sa programmation : on y trouve du théâtre, de la musique, de la vidéo, des performances, des débats » détaille Louise qui aime se rendre dans ce lieu, situé sur les boulevards à Bègles, « qui sort de l'ordinaire » même le temps d'un café.
Après chaque grosse soirée, l'équipe de l'Orangeade a une règle d'or : le débrief. Et pas n'importe où s'il vous plaît : au milieu des vapeurs du hammam, ou bercés par les clapotis de la piscine à vague du Calicéo de Bruges.
« Quand je ressors du bain d'eau glacée juste après le sauna, je suis un homme neuf, prêt à préparer la soirée suivante ! » assure Tristan qui apprécie les prix abordables. C'est tellement relaxant que « finalement on n'est même pas obligé de parler » souffle Louise.
« Le Central Do Brasil est l'un des rares endroits qui propose des concerts tous les dimanches, là où bien souvent les bars sont fermés » s'exclame Hugo.
Placé près des quais de St Michel à quelques encablures du Conservatoire de Musique, « on y savoure du forro, du choro de la samba, du jazz et autres envolées brésiliennes » sourit Louise... « C'est un bar/restaurant familial où la caïpirinha est très bonne et les serveurs accueillants ».
Le défi vous est lancé de trouver plus petit que ce petit bar de la rue Camille Sauvageau à Bordeaux.
« Il est même plus petit que La Vie moderne ! » annonce Hugo qui apprécie Les Furies Bergères pas uniquement pour leur gin à 4,50 € mais aussi pour le côté caché et grand comme un mouchoir de poche. En revanche, la patronne a l'air d'avoir un grand cœur : « elle laisse Youtube ouvert et chacun y va de sa musique du moment qu'il veut écouter ou partager ».
« A chaque fois que notre page Facebook a passé un nouveau cap de 1000 likes supplémentaires nous allons à La Taupinière » annonce Hugo très sérieux.
Le resto situé dans le quartier St Michel, à Bordeaux, a ouvert il y a deux ans et s'inscrit en digne héritier de son grand frère, La Tanière, situé porte de Bourgogne. A priori, il ne vaut mieux pas y aller avant d'aller danser, au risque de perturber la digestion de la fameuse bitoche, « un tartare saisi aller-retour sur le grill et servi avec beaucoup de frites et tout un tas de sauce dont leur spécialité : la sauce aux champignons et piment d'Espelette » détaille l'équipe en train de compter, les yeux brillants, combien de likes sont attendus avant la prochaine virée à La Taupinière.
A vot'bon cœur, likez, un gueuleton est en jeu !