Pourquoi « Le Rocher de Palmer » ? Patrick Duval, le directeur et programmateur de Musiques de Nuit, l’association qui gère le projet artistique, s’est creusé la tête pour trouver le nom du lieu.
« Lorsque la construction était encore en cours, le maire de Cenon et moi cherchions un nom. Je n’avais pas envie d’un énième endroit qui soit baptisé “espace culturel”. Un jour, j’ai assisté à une conférence de presse de l’architecte du Rocher, Bernard Tschumi. Il avait dit que c’était comme un rocher posé dans le parc. Je me suis dit que le rocher serait bien, puisqu’il y avait déjà Le Caillou, au jardin botanique et Le Galet, à Pessac ».
Il y a associé le nom du Parc Palmer. Celui-ci a été baptisé d’après Charles Palmer. Ce militaire et propriétaire de vignoble anglais a acquis, au 18ᵉ siècle, le château situé dans cet écrin de verdure.
Les liens entre le célèbre groupe de rap marseillais et le Rocher de Palmer datent d’il y a longtemps. Même bien avant que la salle de spectacle ne sorte de terre !
« En 1991, Musiques de Nuit a programmé IAM, alors qu’ils n’étaient pas encore connus. Ils étaient venus proposer des ateliers d’écriture dans les quartiers de la rive droite », se rappelle Patrick Duval.
En 1993, ils connaissent le succès, notamment avec « Je danse le mia ». Et depuis l’ouverture de la salle de spectacle, ils se sont produits plusieurs fois au Rocher : « Sur scène, Akhenaton, un des membres du groupe, rappelle qu’ils ont démarré sur la rive droite de Bordeaux. Cela me touche beaucoup ».
Si vous avez déjà assisté à un concert dans la salle de 650 places, vous vous rappelez peut-être que les sièges sont rouges. Mais avez-vous remarqué qu’ils sont de différentes couleurs ?
Les gradins forment un dégradé rouge bien visible depuis la scène. À travers ces différentes nuances, l’architecte de la salle inaugurée en 2010 a voulu montrer la diversité des vins de Bordeaux.
Autre caractéristique du Rocher : dans une de ses ailes, on trouve un espace de travail partagé (ou coworking). Celui-ci a vu le jour pour accueillir les personnes voulant monter une activité, mais il est à présent ouvert à tout le monde. Que vous soyez un particulier, un artiste, un professionnel, un étudiant ou un demandeur d’emploi, vous pouvez y travailler gratuitement.
Cet espace, d’une capacité de 9 personnes, dispose de 3 postes de travail avec ordinateurs équipés de logiciels de création. Une photocopieuse, un rétroprojecteur et une machine à café sont à disposition. Si ce cadre vous tente, avant de vous y rendre, pensez à vous inscrire ici !
Rendre l’art accessible à tous. C’est le but des Micro-Folies, un dispositif qui intègre un espace modulable dans un équipement existant. Plusieurs centaines ont déjà vu le jour en France.
La Micro-Folie du Rocher donne accès à une galerie d’art virtuelle et interactive. Celle-ci provient d’environ 200 établissements culturels partenaires : « Les gens font défiler les œuvres sur une tablette et s’arrêtent sur celles qui les intéressent ».
Si vous êtes plus aventureux, enfilez un casque de réalité virtuelle pour explorer des sites patrimoniaux et des musées. Vous pouvez également participer à des ateliers de création manuelle et numérique, ou assister à des films courts. « Cela nous permet de développer des activités pour les enfants. Par exemple, nous proposons des dimanches après-midi pour les familles ».
Le dispositif est d’ailleurs orchestré par le parc de la Villette, à Paris, un site dont l’architecte est aussi celui du… Rocher de Palmer.
Pour ne rien rater de ces activités, retrouvez le programme Micro-Folie ici.