Ce refuge conçu par Candice Pétrillo offre l’occasion de découvrir cette terre incertaine du bec d’Ambès, une presqu’ile fort méconnue des Bordelais. Un refuge sur une presqu’ile, il n’en fallait pas plus pour imaginer un anaconda géant s’enroulant autour de la cabane. La chose est loufoque ou effrayante, selon et semble tout droit sortie de l’imagination série B de Jack Arnold. « Ce qui ressort de la première impression, à la vue de cet espèce de boa constrictor qui s’enroule autour du refuge, c’est qu’on a voulu jouer avec nos peurs d’enfants » s’exclame Jérémie dans un grand rire. « Le parc de Cantefrêne est très peu connu et lorsque vous vous réveillez vous vous demandez vraiment où vous êtes » rajoute Jérémie. L’occasion est belle de vous rendre aux confins de ces terres du bout du monde. Si loin, si proche de la ville murmurante.
Le tronc creux est habituellement un refuge naturel pour de nombreux animaux. Yvan Detraz l’a voulu ainsi ; protecteur et évocateur de mystères sylvestres, du druide aux ermites en passant par les légendes et les contes. Cette cabane longue s’insère parfaitement dans la forêt du Bourgailh à Pessac. Emeline B, raconte que ce lieu se prête parfaitement aux grands groupes, aux soirées entre ami.e.s. « Les lits superposés, la taille du dortoir, m’ont fait penser à la colo de mon enfance. C’est un refuge qui donne envie de passer du temps à l’intérieur. » Un lieu pour refaire le monde et un lieu c’est certain qui alimentera les rêves des passagers et passagères nocturnes, lorsque la lune blafarde éclairera la cime des arbres sombres environnant.
N’est pas Thomas Pesquet qui veut mais la station orbitale vous offre la possibilité d’endosser son costume et de contempler – presqu’en apesanteur – forêt, mare ou rivière du haut de l’aérien belvédère. Pierre-Damien se souvient qu’il « était plutôt marrant de dormir dans des capsules superposées, dans un refuge finalement pas très éloigné des zones passantes et habitées. » L’expérience sera parfaitement cosmique, entre le ciel bleu sombre, l’horizon rougeoyant et la faune bruissante de la tombée du jour. Le module anthracite est posé au cœur de l’Arboretum à l’entrée du parc des Jalles en face du pont Eiffel de la piste cyclable Bordeaux-Lacanau et finalement pas si loin de Cap Canaveral.
Un endroit sur les hauteurs de la ville, à l’orée du parc Panoramis convoque dans l’imaginaire de n’importe quel cinéphile Truffaut. Les milles loupiotes de Bassens en contre-bas rappelleront le vaste vaisseau de Rencontre du Troisième Type. « L’endroit est improbable, en pente et au-dessus d’un dépôt de bus. » se rappelle Emeline. L’arrivée en plein jour ne laisse en effet rien augurer de spectaculaire. En revanche « A la nuit tombée, c’est magique, vous regardez soudain à travers un écran de ciné et les lits en gradins évoquent d’ailleurs une salle obscure ! » s’émerveille encore Emeline. Tout est ici paysage, vue imprenable sur la ville entre pins, prairies et vergers. La Nuit Américaine offre un paysage hybridé de ville et de nature. Son champ s’étend du pont d’Aquitaine au sud, au silo du port de Bassens au nord – avec le nouveau stade de Bordeaux en repère central. « D’ici on voit les ponts, la courbure de la Garonne ! » ajoute Emeline. Ce lieu est incomparable pour visiter les zones hybrides entre cité et nature. « On a découvert une facette de la ville qu’on ne connaissait pas. C’est paisible et hyper isolé et il y a un côté Los Angeles vu des hauteurs ! » se souvient Pierre-Damien.
Entre château d’eau et champignon, le refuge Le Haut Perché est installé dans une clairière en bordure de rivière. « J’ai expérimenté une arrivée nocturne, à la seule lumière de la lampe de mon téléphone, et j’ai été saisi par les bruits de la forêt, littéralement enveloppant. D’autant plus saisissant et surprenant que le chemin commence au pieds d’un immeuble… » se souvient encore émue Emeline. De ce coin de vigie, dans lequel vous accédez par une échelle japonaise, vous observerez en vis-à-vis deux anciennes bâtisses : un moulin à eau et une maison de meunier. Vestiges d’un temps passé et chargé d’histoires. Ce refuge de la vallée des Jalles, au nord de la métropole de Bordeaux, a été conçu pour observer, en long et en large, la jalle en contre bas, l’horizon et les étoiles. A la nuit tombée, il est fort à parier que le clapotis léger de l’eau environnante vous bercera aimablement (attention aux moustiques) !
Les refuges sont réservables gratuitement d'avril à octobre.
Ouverture des pré-réservations pour le mois d'avril, lundi 7 mars 2022 à 14h.
Pour réserver une nuit dans l'un des refuges périurbains, rendez-vous directement sur le site
Les pré-réservations ouvrent au début du mois précédant celui de la date souhaitée. Exemple : pour un séjour en juillet, ouverture des pré-réservations début juin, etc. Pour en savoir plus sur les pré-réservations :