Il s'appelle Guillaume, il a 33 ans et il est originaire de Libourne. Ingénieur-chef de projet dans l'aéronautique, il perd son travail en 2020 à cause d'un vilain virus à couronne.
Elle s'appelle Hortense, elle a 31 ans et vient de Normandie. Conseillère en gestion de patrimoine, elle quitte son job en décembre 2020.
Il s'appelle le GR métropolitain, itinéraire de grande randonnée balisé de 160 km sur 17 communes qui relie les principaux espaces naturels et parcs urbains. Il attendait de la compagnie pendant ces longs mois de confinement et autre couvre-feu.
Ces trois-là étaient faits pour s'entendre. Ce fut chose faite lors de leur rencontre en avril et mai 2021.
Le quatrième protagoniste de l'histoire s'appelle Wild Crou. Bébé blog né en décembre 2020, il raconte l'aventure de Guillaume et d'Hortense, ainsi que toutes les autres randonnées des deux trentenaires.
On marchait chacun de son côté avant de se connaître. Depuis que nous sommes ensemble (2 ans), on sort se promener dans le coin au mois une fois par mois. Après la Dordogne (30 km) et Blaye-la Rochelle (1 semaine), nous avions envie de continuer sur notre lancée.
Nous avions rencontré Yvan Detraz de l'association Bruit du Frigo lors d'un TEDx et depuis l'idée avait germé dans un coin de nos têtes. En tout début d'année, nous avons vu repasser une info au sujet du GR métropolitain. On devait partir dans les Pyrénées, mais avec le couvre-feu ce n'était plus possible. Toutes les planètes s'étaient alignées, c'était le moment de réaliser ce projet !
Nous avons profité du confinement pour monter l'itinéraire et organiser notre périple : calcul du nombre de kilomètres quotidiens (nous avons prévu 20 km par jour), sens de la marche, choses à voir sur la route...
La bonne nouvelle pour nous est que la totalité du tracé était dans les 10 km autour de notre domicile. Nous avons également investi dans un Topo Guide et avons trouvé une mine d'informations sur le site de Bordeaux Métropole.
Après, tout s'est enchainé : la recherche de logements, les solutions de restauration... Nous avions 6 nuits à trouver en tout. Malheureusement, les refuges périurbains étaient fermés à l'époque. Mais quatre amis pouvaient nous héberger sur le parcours.
Après pas mal de recherches, nous avons ensuite réussi à trouver les deux autres nuits chez l'habitant via une plateforme de réservation. Côté nourriture, nous avons alterné pique-nique et restaurant, car les terrasses étaient ouvertes. Le soir, nous dînions chez nos amis. Le gros point positif de ce parcours est qu'il y a souvent des petits troquets sur le chemin, idéal pour prendre un petit café le matin !
Le dernier jour, nous avons eu un temps superbe, ce qui n'était pas pour nous déplaire, car nous avions eu de la pluie pendant la semaine ! Des amis sont venus nous rejoindre pour faire la dernière étape avec nous. Nous avons profité tous ensemble, nous nous sommes installés pour manger dans le parc du bois de la source à Saint-Médard. C'était un très bon moment.
D'une manière générale, on ne pensait pas que le séjour passerait aussi vite et que ça ferait aussi bien au moral. Nous avons été émerveillés tous les jours par le parcours très bien réalisé, le décor très vert, les nombreux parcs… même les passages au-dessus de la rocade étaient plaisants !
Nous n'avons pas eu de souci particulier et sommes revenus sans aucun bobo ! La seule déception a été la météo qui n'a pas été toujours au beau fixe… mais nous étions bien équipés donc cela ne nous a pas posé de problème au final.
Le moment le plus long fut sans doute la longue ligne droite qui débute à Saint-Médard-en-Jalles. On longe une longue route sur une piste cyclable pendant un moment, ce n'est pas le plus sympa. Il n'y a rien d'autre à faire que de rejoindre l'arrivée dans un décor de no man's land. Mais le parcours redevient agréable juste après donc il faut juste être patient ! Par ailleurs, un changement de chemin est envisagé donc affaire à suivre.
Sans aucune hésitation, celui de la rive droite avec les Coteaux ! On se retrouve en pleine campagne au cœur de Bordeaux. On connaissait déjà une partie du coin (Floirac, Bouliac, l'Ermitage…) mais on a redécouvert les lieux avec notamment le parc du Cypressat. On surplombe toute la ville et il n'y a pas un chat ! On y est retournés par la suite avec des amis pour faire du sport.
Deuxième sur le podium : les rives d'Arcins avec le refuge des Guetteurs, les petits restaurants et la forêt en bord de Garonne… installés juste derrière Darty ou Boulanger !
Finalement, le moment le plus "difficile" fut le moment un peu morose du retour à la maison… Même si nous ne sommes pas rentrés fatigués et prêts à repartir ! Du coup, on pense se refaire prochainement un bout de chemin de deux jours avec une nuit en refuge. Prochains autres projets : notre premier trek avec dénivelé dans le Cantal et probablement le tour d'Arcachon.