« En 1978, le maire de Gradignan, René Canivenc, a acheté ce terrain. Ainsi, il a évité que des promoteurs immobiliers n’investissent les lieux et canalisent la rivière de l’eau Bourde ». C’est Christine Delsart, directrice du parc, qui raconte l’histoire de ce parc où elle travaille depuis vingt ans aux côtés notamment de Pascal Peyranne, le responsable des soins aux animaux.
Environ 65 espèces habitent ici. Des animaux d’ici, mais pas seulement : « René Canivenc voulait donner l’occasion au grand public de découvrir la faune sauvage et domestique de notre région. L’idée était qu’on puisse observer des carpes, des brochets ou encore des poules plutôt que des animaux exotiques ». Depuis, l’idée a évolué, car des wallabys et des émeus ont pris place sur la pelouse aux côtés des daims et des paons.
Les salariés du parc sont très attentifs au bien-être de leurs protégés. La relation qu’ils entretiennent avec eux est presque filiale : « On les voit naître et mourir. Forcément, on s’attache, confie Pascal Peyranne ! La génération des animaux qui étaient là à notre arrivée, il y a 20 ans, est en train de disparaître. Cet été, une ponette qui avait 36 ans est décédée… ».
Tous les matins à 8h, Pascal va nourrir les quelque 250 animaux qui peuplent le parc. « Le reste de la journée, certaines espèces ont du foin à volonté. Ils sont bien nourris ! C’est pourquoi on insiste auprès de nos visiteurs pour qu’ils ne leur donnent pas à manger.
Le pain, par exemple, peut être très mauvais pour certaines races. Et puis, à raison d’une centaine de visiteurs par jour, imaginez si tous donnent un bout de pain ! On arrive à combien de baguettes » !?
L’équipe du parc est parfois confrontée à des situations difficiles, comme en novembre 2017 avec Irchie, la vache bordelaise décédée trois semaines après la naissance de son veau : « Elle n’arrivait plus à se relever après le vêlage. Le vétérinaire nous a conseillé de la stimuler en la levant mécaniquement, explique Christine Delsart. On a tout fait pour la sauver. On a fait venir un ostéopathe, un acupuncteur… Nous étions près d’elle constamment. Et puis un vendredi matin, on l’a retrouvée morte ».
Le parc du Moulineau a un partenariat avec le Conservatoire des races d’Aquitaine. C’est ainsi qu’Irchie est arrivée. L’objectif est de préserver ces races en voie de disparition. Ici, on prend soin d'elles et le grand public peut les découvrir.
« Il ne faut pas que les visiteurs hésitent à venir nous voir ! Nous sommes toujours là pour répondre à leurs questions et leur parler de nos animaux » conclut la directrice du parc qui tient à préserver l’harmonie qui règne entre les bêtes et les Hommes !
Les petits plus de ce parc : une aire de jeux avec tyrolienne, une aire de pique-nique, un manège et l'aquarium installé dans la Maison de la Nature avec des expositions de sensibilisation au premier étage. Et l'entrée est gratuite !