Le super week-end d’Alfred
Doublement primé à Angoulême et auteur d’une vingtaine de titres (BD, livres jeunesse, adaptations de romans), Alfred a de quoi décorer sa vitrine. Mais pour le dessinateur franco-italien qui « aime plus chercher qu’arriver », pas question de s’asseoir sur sa carrière ! Retour sur le cheminement d’un autodidacte assidu et ses recoins secrets de la ville.
par Mélanie Tammeveski
publié le 17 novembre 2017
modifié le 17 septembre 2021
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« Je n’ai jamais rêvé d’être astronaute, pompier ou vétérinaire. Être dessinateur, c’était une évidence pour moi », se souvient-il.
Et pour y parvenir, Alfred s’est bien accroché. Enfant de comédiens, il passe des heures à dessiner ses parents pendant leurs répétitions. Adolescent, il arpente les festivals de BD afin de faire découvrir ses fanzines fabriqués à la main aux éditeurs puis crée sa propre maison de micro-éditions à l’âge de 18 ans. Grâce aux dessins qui leur parviennent par fax (nous sommes dans les années 90), les éditeurs suivent ses aventures de loin. Alfred ne lâche rien ! Au bout de deux ans, le pari est gagné, sa première BD Digue (avec le scénariste Corbeyran, 1998, éd. Delcourt) fait son entrée en librairie.
En 2014, son album Come Prima, récit très personnel né d’un séjour de trois ans à Venise, décroche la Fauve d’Or au Festival d’Angoulême. En parallèle, le Festival Regard 9 lui donne carte blanche pour l’exposition « Italiques ». Voilà une belle occasion pour le touche-à-tout de faire ce qu’il aime le plus : « mettre les mains dans le cambouis pour trouver l’outil adapté à l’histoire que je veux raconter ».
Andiamo ragazzo, tu nous amènes où ce week-end ?