Avec l’éléphant, la baleine compte parmi les mammifères les plus grands de la planète. Avec ses deux tonnes et ses 18,60 mètres de long, les mensurations des os du cétacé bordelais ont de quoi donner le vertige !
Première à quitter les lieux lors de la fermeture du Muséum en 2009, la créature marine est aussi la première à regagner ses quartiers… mais sous une forme augmentée !
Exposé précédemment « en panoplie », à savoir en pièces détachées, le spécimen lévitera désormais de toute sa longueur à plusieurs mètres du sol dans la galerie du 2ème étage.
Mais où la baleine a-t-elle donc passé tout ce temps ? Eh bien dans le Lot, dans l’atelier d’Emmanuel Janssens, le gérant de l’entreprise Ophys. Cet adepte des reconstitutions grandeur nature dans le domaine des sciences naturelles s’est fait une spécialité dans la restauration des cétacés.
« Les os sont gorgés d’huile. Le travail de dégraissage est long, fastidieux. Ça fait appel à une technique compliquée »,
éclaire ce passionné qui a fait ses armes il y a 10 ans sur la baleine du Muséum de Toulouse.
On retrouve Emmanuel Janssens au pied du colosse à Bordeaux. Il s’affaire autour des mandibules, s’attache à fixer les différentes pièces, à remonter un à un les os de l’animal de manière à lui restituer sa forme initiale.
Il aura fallu trois camions et près d’une semaine à l’équipe pour assembler cette majesté. Echouée jadis, un jour de juillet 1879 au large de l’île de Groix dans le Morbihan, cette femelle a fait son entrée dans les collections du Muséum en 1881.
Pièce emblématique et centre névralgique de l’exposition permanente, la créature surplombera désormais un hippopotame, un ours polaire, un couple de lions, des bornes multimédias et plein d’autres surprises que l’on devrait pouvoir découvrir très bientôt.
Pour les fans de Fanny, soyez rassurés ! L’emblématique éléphante est la prochaine à faire son grand retour après un repos bien mérité au Centre de conservation des collections (CCC).