Culture & patrimoine

J’peux pas, j’ai Rap School !

Rythme, rimes, chant et flow…il y a tant de choses à maîtriser pour décrocher le micro d’argent. À la Rap School Barbey, une fine équipe de rappeurs issus de la scène locale transmet sa fibre à tous ceux qui veulent aller au-delà de l’apprentissage en ateliers. Daniel Marrouat, directeur pédagogique, et Blackapar, ancien membre des Rap Contenders, reviennent sur une première année placée sous le signe des musiques urbaines.

Comment est née l’idée d’une école dédiée au rap à Bordeaux ?

Daniel Marrouat : Depuis quelques années, nous observons que le rap est clairement la musique qu’écoutent les jeunes. Tous les mômes aiment cette musique, toute classe sociale confondue. À Barbey, il y a toujours eu une scène rap très vivante qui méritait une méthode d’apprentissage suivie et sur le long terme.

Blackapar : L’avantage de l’école est qu’on peut transmettre de manière sérieuse, on est plus précis. Les élèves s’engagent sur toute l’année et nous sommes loin de la rencontre furtive du style on vient, on prend un micro et on fait du bruit.

photo : Sara Soulignac

La rap School, c’est pour qui ?

Daniel Marrouat : Tout le monde peut venir. A la Rock School, nous accueillons des élèves de 7 à 77 ans, il n’y a pas d’âge pour faire de la musique ! Mais bon, pour faire du rap, il vaut mieux savoir mettre ses idées sur papier, la maîtrise de l’écriture est donc indispensable.

photo : Sara Soulignac

À la croisée de l’écriture, du chant et du flow, le rap ne s’apprend pas comme un instrument de musique. Comment faut-il imaginer un cours de rap ?

Daniel Marrouat : Avec Blackapar, Tété, Fayçal et Keurspi, nous avons trouvé des enseignants aux talents très variés qui ont envie de transmettre leur passion pour le rap et de lutter contre les clichés qui circulent autour. Bien sûr que l’apprentissage musical est un peu particulier : le rap a ses propres codes rythmiques, on travaille avec des machines, on finit au studio et ceux qui ont le flow n’ont même pas besoin de chanter juste.

Blackapar : Le travail sur l’écriture est quelque chose de très intime et la plupart de mes élèves viennent avec les textes qu’ils ont rédigés chez eux. En ce moment, chacun travaille sur un solo qu’il rappe à tour de rôle. C’est dans l’échange que nous essayons de trouver le bon ton, d’éviter à tomber dans des clichés et d’aérer les textes.

photo : Sara Soulignac

Le flow, ça s’apprend ?

Blackapar : À mon avis, c’est inné. Ici, on peut progresser en fond et forme, mais le flow, c’est la manière de parler d’un individu depuis qu’il est tout petit. Souvent ceux qui ont le meilleur flow sont très timides en public ou articulent mal. Mais une chose est certaine, en début d’année, les quatre élèves de mon petit groupe étaient incapables de faire ce qu’ils font maintenant.

 

Les inscriptions se font à l’année (mi-septembre à fin mai) avec possibilité de payer en plusieurs fois (jusqu’à 4 paiements en différé).

Tarifs : 12€ le cours engagement à l’année, environ 28 séances+ Adhésion individuelle à l’association obligatoire (5€ pour l’année scolaire)

Pour vous inscrire, c’est par ici

photo : Sara Soulignac
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