« J’ai toujours fait du vélo. Depuis petit, c’est mon moyen de transport. Aujourd’hui, je fais juste plus de distance ! Mon premier grand voyage était le tour du Sud-Ouest. C’était marquant. J’aime cette manière de faire du tourisme : vertueuse, contemplative. Je prends du plaisir au trajet. Les sens en éveil, j’écoute les oiseaux, je détecte les odeurs de la ferme…
Je fais aussi beaucoup de rencontres : des marcheurs, d’autres cyclistes, des curieux… À vélo, on noue des liens. Je pars à vélo environ 3, 4 fois par an. Le vélo me permet de revenir à l’essentiel. Et chaque été, je fais un voyage en famille. »
J'en parle sur cyclo voyage pour donner envie. Et ça me permet de jumeler ma passion du vélo avec celle de la vidéo. Je filme tous mes voyages à vélo en GoPro. J’aime montrer une diversité de plans pour donner du dynamisme. J’aime aussi avoir un fil rouge. Par exemple, lors de ma traversée du Tarn à vélo, j’avais roulé de la source à la confluence. »
« La préparation est la partie que je préfère. Je commence par sélectionner une destination. Puis, je vois si une véloroute traverse le territoire ou si je préfère concocter mon propre itinéraire. Ensuite, je découpe le parcours en nombre de journées. Je m’assure que les étapes restent agréables en contrôlant le dénivelé et les routes traversées. Quand je trace mon itinéraire sur la carte, je dégage une latitude d’environ 10 kilomètres. Cela me permet de voir ce qu’il y a dans les alentours si jamais j’ai envie de bifurquer.
Je ne réserve jamais mon hébergement pour me garder la liberté d’avancer. Parfois, je bivouaque, parfois, je campe, parfois, je suis chez l’habitant… L’itinéraire est façonné sur la carte, mais pas gravé dans le marbre. C’est une ligne directrice, et après, je m’en écarte. J’aime cette sorte de flexibilité contrôlée. J’imprime ensuite les cartes pour les avoir sur le guidon du vélo.
En voyage, j’aime partir tôt, vers 6 h 30, 7h. La lumière est plus agréable pour filmer. Et j’aime voir la nature en éveil : le village qui se met en branle, le café qui ouvre. Je ressens une sorte d’accomplissement quand, en fin de matinée, j’ai déjà fait 40 kilomètres.
« Ma traversée des Pyrénées par les cols était dingue. J’ai aussi eu un coup de cœur pour les rencontres faites sur le chemin de Compostelle. Chaque voyage est marquant, car on découvre différents paysages.
Pour les débutants, je recommande de faire un voyage proche de chez soi ; de découvrir le département du domicile. Même en partant un weekend, ne pas dormir chez soi dépayse. Vous pouvez opter pour un parcours balisé, une voie verte. Le Bassin d’Arcachon peut être une bonne première option. C’est facile, balisé, sans dénivelé. »
Je propose aussi des cyclo-balades gratuites et en petit groupe. L’idée est de créer un itinéraire permettant d’explorer le patrimoine local. Cette année, la première était dans le Gers. Cinquante kilomètres, ponctués d’un pique-nique et de quelques dégustations. Les balades sont soit à la journée, ou scindées par un bivouac.
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Dimanche 9 juin 2024, Gaëtan sera présent lors de la Fête de la Bicyclette à Taussat, Lanton.