En survolant la programmation de cette année, on aperçoit la primatologue Jane Goodall en train de chanter avec un chimpanzé et, juste à côté, la tête jaune de Mr Oizo, doudou préféré (et sans oreilles) des amateurs de musique électro.
Si cette mosaïque où humanistes, politiques et écologistes côtoient rappeurs, Djs ou groupes de rock de la scène locale peut interpeller les novices, elle n’a rien d’anormal pour celles et ceux qui ont l’habitude d’alterner concerts et conférences lors de l’« éco-mobilisation » annuelle sur la rive droite.
Mais avant de dévoiler les points forts de cette édition, revenons d’abord sur LA question qui surgit en boucle lorsque la date du Climax approche : ça se passe où cette année ?
Après deux éditions sur les terres darwiniennes de la caserne Niel, Climax s’est expatrié au Parc Palmer en 2017. Et cette année ? Cenon ou Bastide ? Les deux mon capitaine !
Effectivement, le festival déploie son spectre d’activités entre la Caserne Niel et le Rocher de Palmer. Bah oui, faut être mobile pour mobiliser…
Un trajet qui se fait facilement à vélo d’ailleurs, panorama de dingue en prime !
Porté par DARWIN, l’Eco-Système de la caserne niel, WWF-France et Emmaüs Gironde, Climax se veut hybride, engagé et « hyper responsable ».
En février 2018, les efforts visant l’empreinte climatique la plus faible possible ont été récompensés avec la remise du « Prix de l’action écoresponsable ».
Effectivement, Climax maîtrise son impact : les déchets des festivaliers sont triés et recyclés, la restauration est 100% végétarienne et bio, l’électricité 100% locale et renouvelable. Voilà pour les fondamentaux.
Côté débats, le focus de cette année est mis sur l’effondrement de la biodiversité et la crise migratoire. On ne vous refait pas le topo des enjeux liés à ces grandes thématiques, jetez plutôt un œil au programme des conférences.
Parmi les invités célèbres de cette année figurent la primatologue, éthologue et anthropologue britannique Jane Goodall (oui oui, c’est bien celle qui a vécu seule parmi les chimpanzés en Tanzanie dans les années 60) et l’humaniste Edgar Morin.
Nicolas Hulot (plus dispo que jamais), Hubert Reeves et Yannick Jadot figurent également parmi la longue liste des intervenants bien décidés à lancer à nouveau une alerte, à déclarer d’une voie commune « l’état d’urgence climatique et solidaire ».
Et Mister Oizo dans tout ça ? Bon, qu’on se le dise, celles et ceux qui ont encore des étoiles dans les yeux en se souvenant des concerts de Franz Ferdinand, Air, De la Soul ou Morcheeba risquent de rester sur leur faim cette année.
Budget réduit et jauge divisée par deux obligent, Climax revient à ses fondamentaux ! Ceci dit, avec un line up éclectique qui fait la part belle aux artistes de la scène locale (Guezess, Fayçal, JC Satan) et une carte blanche à Nova aux platines, il y a quand même un moyen de bien se défouler.