L’une des grandes originalités de ces sorties réside dans ce que l’on pourrait pompeusement baptiser une mise en perspective contextuelle… mais qui dans les faits n’a rien de tel. A savoir que l’initiation aux us et coutumes de cette espèce protégée s’accompagne d’un éclairage urbain.
Un mélange captivant dans la mesure où l’on y redécouvre notre environnement citadin et son histoire par le prisme de la biodiversité. Une manière d’observer différemment ce qui nous entoure. Une illustration ? Oui, la course au ravalement de façade c’est bien, ça fait plus joli, mais lorsqu’on sait qu’une minuscule cavité peut offrir un précieux abri aux pipistrelles (l’espèce la plus populaire des chauves-souris sous nos latitudes) on porte un autre regard sur le nettoyage compulsif.
Autre exemple avec le bitume. A ce sujet, on claironnera davantage l’aspect pratique plus que la négligente élégance de l’asphalte. Mais là où le goudron emmagasine la chaleur et aseptise à l’excès, les pavés permettent d’absorber l’eau et hébergent dans leurs intervalles boueux une multitude d’insectes. Ce qui, cela n’aura pas échappé aux volatiles, compose un très appréciable garde-manger !
« L’idée n’est pas d’être réfractaire à tout, mais de réfléchir aux moyens de penser l’aménagement du bâtiment et des espaces urbains compte tenu de la biodiversité », précisent Magali et Laurent.
Comment cohabiter avec cette faune sauvage en ville ? Un défi qui peut paraître salvateur à bien des égards. Surtout quand on sait que la chauve-souris célèbre pour coloniser les films d’horreur se révèle être - et cette fois-ci dans la réalité - porteuse de nombreux atouts : un pollinisateur efficace qui se bâfre de moustiques. Muni d’un récepteur d’ultrasons, on termine l’escapade aux abords du Jardin Public à l’écoute des tonalités imperceptibles qu’elles émettent pour se repérer dans l'espace.
D’autres sorties thématiques sont proposées : les Martinets noirs sur les quais, le Truc Vert au Cap Ferret, le Faucon Crécerelle à la flèche Saint-Michel comme un Martin Pêcheur au Jardin Public.
Réservations et infos : petronille.org
Tarif : 5 €