Commençons avec un peu d’histoire. Avant de devenir ce lieu mythique de l’art contemporain né sous l’impulsion de Jean-Louis Froment, l’Entrepôt Lainé servait à stocker des denrées coloniales.
Ainsi à partir de 1824, la bâtisse accueille et entrepose des marchandises qui transitent par le port avant d’être réexportées vers l’Europe du Nord. On y trouve le sucre des Antilles, de la Havane ou du Brésil, du café de la Martinique, des fèves de cacao de Guyane, des Antilles ou d'Inde, du bois de teinture et de la vanille de l'île Bourbon (île de la Réunion).
En somme une variété surprenante de produits cultivés et récoltés à bon marché dans les colonies par une masse d’esclaves arrachés à l’Afrique.
Dans l’histoire des expositions du CAPC, un grand nombre d’artistes ont réalisé des œuvres sur place. Certaines d’entre elles sont visibles en permanence. C’est le cas d’un Boltanski situé dans l’escalier nord-est, d’un Niele Toroni, de plusieurs Richard Long et d’un Keith Haring.
À l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée en 1985, l’icône du street art est invitée à intervenir directement sur les murs du musée et ce, jusque dans des recoins insolites.
Trente ans après, l’une des peintures réalisées in situ par l’Américain subversif et militant est toujours là. Pour la découvrir, il suffit de prendre l’ascenseur et l’observer se déployer sur plusieurs mètres à travers l’écran vitré situé au fond de la cabine : un homme-serpent dont le corps s’étire sur deux étages.
Occuper le jeune public peut parfois devenir un casse-tête lors des vacances scolaires, des suspensions estivales ou durant certains après-midis. Pendant ces temps dédiés aux loisirs, le musée propose des ateliers.
En famille ou entre bambins, différentes formules proposent d’explorer l’art actuel sur un mode ludique, inventif et créatif en compagnie de plasticiens.
Prochains rendez-vous : les 26, 27 et 28 décembre : les visiteurs sont invités à s’emparer des codes de Noël en compagnie de l’intervenante Véronique Laban et de Gribouille le lutin du Père Noël.
Gratuit. Plus d'information, auprès de Thibault Mahieux - t.mahieux@mairie-bordeaux.fr - Tel. 05 56 00 81 78
Au dernier étage, une enclave inattendue de 936 m² vous attend sur les toits du musée.
Sur les hauteurs des terrasses, on profite de la vue sur les tourelles qui surplombent l’hôtel Fenwick et la bourse maritime, et aussi du Café !
Andrée Putman en a conçu l’intérieur en 1983 et Richard Long y a réalisé deux « mud paintings » monumentales avec de la boue de la Garonne.
On s’y arrête pour boire un café après une visite, siroter une limonade au soleil ou à midi pour découvrir la formule déjeuner et son choix de plats de style bistrot qui varie au gré des saisons.
Chaque dimanche, le brunch est pris d’assaut. Pensez à réserver pour profiter de cette formule à volonté qui compte : viennoiseries, pains, pancakes, huîtres, bulots, saumon mariné ou fumé, crevettes, fromages affinés, salade de fruits, petits choux, granola, charcuteries, salades, clubs-sandwichs, soupes et sur demande des œufs (brouillés ou au plat) préparés « minute »!
Brunch dimanche: 35 €. Enfant (-12ans) : 15 €
Formule midi : 25 € (Entrée-Plat ou Plat-Dessert) et 30 € (Entrée-Plat-Dessert). Plat du jour 16 €. Menu enfant 14 €.
Ouvert du mardi au dimanche de 11 heures à 17 heures.
Tel. 05 56 06 35 70
Injustement méconnue, la salle de lecture située au premier étage coche pourtant tous les critères de l’insatiable bibliophile. Spacieux et peu fréquenté, l’espace embrasse toutes les qualités du refuge où s’isoler pour bouquiner avec calme et sérénité.
Les esthètes y trouveront un large choix de périodiques et de revues (dont certaines difficilement trouvables en France). Les curieux et les chercheurs obsessionnels ne seront pas en reste parmi les quelque 40 000 volumes sur l’art actuel, la photographie, l’architecture et le design que compte le fonds... sans compter les archives multimédia (photo, vidéo, son).
Entrée libre sur rendez-vous au 05 56 00 81 58.