Prochain arrêt : les vacances – Bordeaux Lac avec le tram C
Qui a dit qu’il fallait partir loin et longtemps pour explorer de nouveaux paysages, s’évader et vivre un vrai dépaysement ? À Bordeaux, l’aventure est à portée de bus et de tram, profitons-en ! Cette nouvelle série vous invite à embarquer avec nous pour découvrir les merveilles de la métropole en transports en commun. Parcs, bois, réserves naturelles, mais également spécialités locales, lieux chargés d’histoire et d’anecdotes captivantes… Vous allez adorer voyager ici ! Plus qu’à valider le ticket et à s’laisser porter…
Pour cette première virée, nous voici à bord du tram C. Direction le nord pour explorer les berges de Bordeaux Lac et la réserve écologique des barails. Une ligne, moult aventures, prochain arrêt : les vacances !
par Fleur Borde
publié le 05 juillet 2023
modifié le 19 juillet 2023
Escapade en Tram C pour une journée en pleine nature au nord de Bordeaux
Pour cette journée de vacances à portée de tram, prenons la ligne C en direction le nord de Bordeaux. Deux arrêts nous y intéressent, à vous de choisir si vous voulez faire les deux balades ou l'une des deux.
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Le terminus du tram C : Parc des Expositions / stade Matmut Atlantique
Au départ de cet arrêt, on vous embarque à la découverte de la réserve écologique des barails, un site d'une nature extrêmement riche, propice à la rando, au pique-nique et à l'observation de la faune et flore locale.
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L'arrêt "Berges du Lac" du tram C
Que vous rêviez de vous initier aux activités nautiques ou que vous ayez juste besoin de vous rafraîchir et faire un plouf aux portes de la ville, le lac de Bordeaux sera votre QG de l'été.
PRATIQUE : le plan dynamique du réseau de tram pour organiser vos escapades.
© David Da Silva
Bienvenue à la réserve écologique des barails
Pour rejoindre l'entrée de la réserve depuis le tram C, dirigez-vous en direction du stade Matmut Atlantique. Poursuivez au rond-point vers la droite, entre le stade et le vélodrome. Voici un parking sur votre gauche avec, au bout, un petit portail menant par la droite à l'entrée de la réserve.
La réserve, qui fait partie du « Parc des Jalles » favorise la conservation des milieux naturels et le développement de la biodiversité. Le tout sur 156 hectares ! Elle représente le plus grand poumon vert de la ville. Un patrimoine naturel regroupant :
• Le parc floral,
• Le bois de Bordeaux,
• Et les barails : ces prairies humides et ces champs cultivés bordés de haies ou de fossés.
Crédit : David Da Silva
Que faire à la réserve ?
Les fidèles sont unanimes : ici vous vous retrouvez en pleine nature ! Sur les allées et sentiers, on se balade à sa guise. Bâtons en main et rythme soutenu pour les randonneurs ou lent à souhait pour les poussettes !
Vous vous trouvez aussi sur le GR® de Bordeaux qui fait le tour de la métropole sur 160 km. Les balises rouges et blanches vous servent de repères... Pour visiter Bordeaux Lac ou bien au-delà. Flâner, se ressourcer et comprendre la nature sont les maîtres mots de la réserve !
©David Da Silva
Quand le tram s'arrête à Casablanca... Une invitation au voyage
À la réserve, les sites pour se sentir loin de tout sont nombreux : laissez-vous bercer près du torrent et son cadre montagnard. Ses galets polis viennent tout droit d’Argelès-Gazost.
Envie de dépaysement ? Direction le jardin des villes jumelées créé entre 1990 et 1992. Héritage du parc floral, ces espaces honorent le patrimoine de chacune des dix villes jumelles de l'époque.
Pour la création de Fukuoka, une délégation se rendit à Bordeaux pour surveiller de près l’avancée du jardin japonais. Poursuivez votre découverte en déambulant autour des différents sites tels ceux de Casablanca ou Madrid. On vous a dit que vous alliez voyager !
©David Da Silva
Adeptes d’horticulture, serait-ce votre paradis ?
C’est à l’occasion du concours international des Floralies, en 1992, que la ville imagine la roseraie. 513 variétés sont plantées. La rose est ici définitivement « la reine des fleurs » ! Du côté de la pivoineraie, les enfants s’amusent à s’y cacher comme dans un labyrinthe…
©David Da Silva
Souriez, on vous observe !
Vous côtoyez du beau monde, car la réserve est riche en faune et en flore. Le long des chemins, des panneaux vous en disent plus sur sa gestion. Entendrez-vous vers les mares les rainettes et crapauds ? Les cormorans et martins-pêcheurs apprécient aussi ces zones humides. Et, saviez-vous que la réserve est l’adresse d'une célèbre bordelaise : la vache à la robe pie et le poney landais.
Sans oublier les 120 espèces d’oiseaux sédentaires ou migrateurs comme la foulque macroule, l’aigrette garzette ou le héron. Si le sujet vous passionne, participez au suivi de la faune.
©David Da Silva
Bordeaux Lac, un peu d'histoire
1962 marque le début des travaux d’urbanisation du nouveau quartier entre Bordeaux nord et Bruges. Pas moins de 1 200 hectares de marais insalubres et soumis aux marées de la Garonne sont remblayés.
On prélève 18 millions de mètres cubes de matériaux pour creuser le lac et constituer les digues. La ville crée une presqu’île pour faire passer la rocade. Il faudra cinquante ans pour que « Bordeaux Lac » sorte de terre.
L’architecte Xavier Arsène-Henry avait prévu tous les équipements présents aujourd’hui. Petite exception pour le casino qu’il souhaitait sur la presqu’île… Pour le côté « exotique » ! En 1963, ce sont les carpes de Gambetta qui prennent possession du lac.
© David Da Silva
« Opération 100 000 arbres »
Dès 1974, la ville de Bordeaux souhaite créer un immense poumon vert. « Il y a un bois de Boulogne, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas un bois de Bordeaux » déclara Chaban-Delmas, le maire de la ville. C’est la naissance du bois de Bordeaux.
Les enfants des écoles et associations, accompagnés du collège horticole et du personnel des espaces verts, plantent les arbres. Entre les séquoias et les chênes des marais, le dépaysement est assuré !
©David Da Silva
Fans de sport, voici des idées du côté de Bordeaux Lac
Pour rejoindre une grande famille de rameurs, direction Émulation Nautique Bordeaux. Sinon, c’est cours de voile au centre de Voile de Bordeaux-Lac. Les amateurs de trail ou de parcours santé fréquentent aussi le lac.
Côté cyclisme, rendez-vous au vélodrome. Achevée en 1989, sa piste, réputée rapide, fut inaugurée par les frères Lapébie. À la recherche d’un green ? Le golf municipal, inauguré en 1976 par un drive de Chaban-Delmas, jouxte la réserve.
©David Da Silva
C’est drapeau vert du côté de la plage du lac
Une sieste sur une plage de sable fin, la baignade surveillée, un pique-nique attablé à l’ombre… Voilà un programme alléchant !
Participez aussi aux nombreuses animations proposées durant l’été à la plage du lac. Kayak, stand-up paddle, savate, course d’orientation, zumba… Voici de quoi rallier le public !
©David Da Silva
Pour passer une journée au top, glissez dans votre sac
• Un ticket de tram
• Des chaussures de marche ou de sport,
• Une gourde d'eau,
• Des jumelles pour observer la faune,
• Une serviette et un maillot si baignade,
• Selon la météo, prévoyez : chapeau, protection pour le soleil ou les averses.
Où dormir ?
• Passez une nuit insolite dans le refuge périurbain le Neptunea, en bord de lac.
• Planter votre tente au camping du Village du Lac, situé peu après le parc des expositions
Se restaurer
• À la bonne franquette : chez les dames du lac, stand situé entre l’arrêt des Berges du Lac et de la plage.
• Plus chic : au restaurant d’application Le Piano du Lac, 10 rue René-Cassin. Calendrier des dates et réservation (s’y prendre bien à l’avance)
• Envie d’un p’tit goûter ? Direction l’atelier de fabrication du « Bouchon de Bordeaux » au 12 Chemin de Bacchus.
Accéder au lac et à la réserve écologique des barails
• Lac de Bordeaux : tram C ; arrêt « Berges du Lac »
• Réserve écologique des barails : tram C ; arrêt « Parc des expositions ». Pour rejoindre l’entrée, prendre la direction du stade. Emprunter le petit portail situé dans le parking jouxtant les terrains à côté du vélodrome.
Qui est Fleur Borde ?
Fleur Borde est guide conférencière, autrice et blogueuse à Bordeaux. Curieuse, elle affectionne tout particulièrement parcourir le territoire, à pied ou à vélo, et partager ses découvertes sur son blog.
© David Da Silva
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