« Le secret d'une bonne santé : la pratique raisonnée de tous les excès et l'abstention nonchalante de tous les sports ».
Cette devise empruntée à Curnonsky, prince des gastronomes, critique culinaire, hommes de lettres et grand ambassadeur de la cuisine française dans l’entre-deux-guerres, je l’ai adoptée depuis plusieurs décennies. Mais de temps en temps, je lui fais une entorse et m’initie aux potentiels bienfaits de l’activité en plein-air.
Ma favorite : enfourcher ma bicyclette et filer rive droite.
Pour filer à vive allure, voir dérouler des paysages bucoliques et rouler à l’ombre d’arbres feuillus, il suffit de traverser le Pont de pierre ou le pont François-Mitterrand (au choix mais c’est plus sportif et bien plus bruyant aussi).
Après avoir longé à vélo la rive droite de Bordeaux, traversé les quais de la Souys végétalisés et sa constellation de cabanes de pêcheurs, passé le Centre Commercial de Bouliac, on continue tout droit, en longeant la Garonne.
Petit à petit les voitures disparaissent... puis réapparaissent au détour d’un rondpoint pour définitivement s’évaporer à la faveur de la piste cyclable Roger Lapébie.
J’ai toujours eu le projet de la parcourir jusqu’au bout… à savoir Sauveterre-de-Guyenne. Mais c’est un sacré périple. Au compteur : 45 km ! Alors jusqu’à Créon c’est déjà un bon programme.
Un parcours plus que plaisant. Jamais vraiment embouteillée, cette langue étroite de 2 mètres de largeur déroule un itinéraire vallonné et varié avec petit pont, canards, étang et infrastructures parfois science-fictionnelles. On trouve sur la route des tables de pique-nique et de merveilleuses raisons de faire une pause gourmande.
Ma marotte : la brocante de Latresne qui a élu domicile dans une ancienne petite gare du bourg.