Attrapez la ligne de bus n°28 pour rejoindre Floirac. La commune se situe rive droite de la Garonne, au sud-est de Bordeaux. Son itinéraire offre différentes possibilités de point de départ pour entamer cette balade.
• L'arrêt « Étang » de la ligne de bus n°28, vous dépose à proximité du parc des Étangs.
• L’arrêt « Russel » vous laisse près du Jardin du Clozet (visites sur réservation – détails plus bas)
• L’arrêt « Mitterrand » est quant à lui en face de l’entrée d’un sentier balisé vert montant vers l’église.
La balade à Floirac fait un peu plus de 3 kilomètres. À vous de voir si vous préférez entamer le parcours par le secteur du Clozet ou plutôt par le Bas-Floirac vers La Souys et l’Étang.
La beauté des paysages sur les hauteurs de la rive droite de la Garonne a toujours marqué les esprits. Et ce depuis l’Antiquité quand s’établissaient déjà des villas romaines avec de vastes domaines d’exploitation. Les écrits rappellent aussi la présence nombreuse de cyprès surplombant les coteaux, jusqu’à ce terrible hiver de 1708…
La douceur de vivre de Floirac attirait les Bordelais. Au 18ᵉ siècle, c’est au tour de vieilles dynasties bordelaises – comme les Guestier et les Lawton - de prendre leur quartier dans de cossues demeures. On y va pour prendre le bon air ; pour jouer au tennis. On continue à faire du vin, jusqu’à l’apparition du phylloxera qui eut raison de la vigne… Alors, on s’adapte, façonnant des champs, des pâturages et des cultures maraichères.
S’intéresser à Floirac, c'est aussi apprendre de ce passé industriel et ouvrier quand étaient implantées, dans la plaine, des usines comme Sidelor et les Ciments Français. Cette balade, entre le Haut Floirac et La Souys, retrace quelques-uns de ces souvenirs.
Dans son ouvrage, « 21, rue la Boétie », Anne Sinclair décrit l’édifice comme une « bâtisse curieuse, à la fois charmante et laide ».
C’est au Castel Floirac, qu’en juin 1940, Paul Rosenberg, le grand-père de la journaliste, se réfugie avec sa famille. Célèbre marchand d’art épris d’art moderne, il met aussi à l’abri sa collection de tableaux tels Les Nymphéas de Monet ou La Femme à l'ombrelle au balcon de Matisse. Il dépose à la Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie de Libourne, quelque 162 peintures. Picasso, Braque, Marie Laurencin, Renoir, Corot, Bonnard, Sisley, Courbet, Manet, Utrillo, Vuillard font partie de l’expédition.
Le 17 juin, direction les États-Unis. Le 15 septembre, selon le récit de son chauffeur, Louis Le Gall, les Allemands pillent le Castel et repartent avec les tableaux. Quelques mois plus tard, les peintures abritées à la banque de Libourne sont, elles aussi, écoulées sur le marché de l’art.
Le 27 août 1944, Alexandre Rosenberg, fils de Paul Rosenberg et lieutenant dans la 2ᵉ division blindée du général Leclerc, récupère quelques œuvres de la collection dans un train gare d’Aulnay. Au fil des années, la famille recouvrera des tableaux comme les Fleurs de Gustave Courbet en 1951 ou encore Femme en rouge et vert de Fernand Léger en 2003.
Sur l’étang de Floirac, on s’adonne aux plaisirs de la pêche. Carpes, perches, sandres, brèmes… Carnassiers et cyprinidés d’eau douce peuplent le plan d’eau. La Fédération de Pêche de la Gironde réglemente la pratique, car certaines espèces ne se pêchent qu’une partie de l’année. Pour les débutants, des panneaux décrivent comment faire un nœud de cuiller ou de chirurgien…
D’autres apprécieront la sérénité des lieux. Quand elle n’est pas interrompue par le joyeux tintamarre des oies. Et pour s’imprégner de cette atmosphère, un sentier permet d'en faire le tour ou de prendre un peu de hauteur depuis l’observatoire.
L’inscription apposée sur le bâtiment rappelle sa première vocation. Voici la petite gare de Floirac - La Souys. Aménagée en 1873, elle ponctuait la ligne de chemin de fer entre Bordeaux - Passerelle et La Sauve. À partir de 1899, changement de terminus : le train pousse jusqu’à Eymet en Dordogne.
Cette ligne, d’abord dédiée au transport de fret, répondait notamment au besoin croissant de pierre de construction. Ensuite, elle s’adressa aux voyageurs jusqu’à revenir au transport de marchandises dès 1951. 1994 sonne le glas de la ligne. Aujourd’hui, le tronçon entre Latresne et Sauveterre-de-Guyenne,la piste cyclable Roger Lapébie, fait le bonheur des cyclistes et promeneurs du dimanche. Reconverties en restaurants, cafés ou brocantes, les petites gares rythmant cette voie devenue verte, sont désormais des lieux où l’on ne se presse plus
Au parc du Castel, vous pouvez accéder au sentier de randonnée « le Fil Vert » ; aujourd’hui intégré au parcours du GR® Bordeaux Métropole. Suivre ce Fil Vert permet de prendre conscience et connaissance de la diversité patrimoniale - naturelle et bâtie - de la rive droite de la Garonne. Le Fil Vert arpente le « parc des Coteaux » regroupant plus d’une dizaine de parcs publics, 500 hectares et 25 kilomètres de balades.
L’itinéraire traverse les communes de Floirac, Cenon, Lormont, Bassens et Carbon-Blanc. Sous-bois, prairies, vallons, fermes, refuges, espaces naturels sensibles, les paysages sont multiples et variés. Et en explorant ces fameux coteaux – certains situés à 65 mètres d’altitude - se dévoileront des panoramas dégagés sur la plaine et la rive gauche de la Garonne.
Les amateurs de vitraux apprécieront pousser la porte de cette église. Entre 1860 et 1865, le maître verrier Joseph Villiet réalisa les représentations de Sainte-Catherine et Saint-Laurent.
Comme pour de nombreux édifices religieux, une première église fut érigée au 12ᵉ siècle. Puis, entre le 16ᵉ et 19ᵉ siècle, elle fut agrandie, transformée et restaurée. Son abside fait écho à cette première époque romane tandis que son clocher porche néogothique rappelle l’ère du cardinal Donnet. L’église abriterait aussi les statues de Sainte-Catherine et Saint-Jean Baptiste en albâtre anglais de la fin du 15ᵉ siècle.
À peine poussé le portail que jaillit ce sentiment d’ailleurs. Pour la visite de son jardin, Philippe Prévôt vous invite à la déambulation et la découverte. Préparez-vous à sentir, écouter, toucher, regarder, goûter. Laissez-vous guider par vos sens. Les aubépines, les citronniers et l'ail triquètre vous accueillent ; puis, les rosiers "Banks", "Guinée" et "Souvenir de la Malmaison". Petit à petit, le jardin se dévoile : pommiers, pivoines, daphnés, bignones, "Viorne de Chine"... Vous voici en belle compagnie !
Au cœur du jardin, une vue, un tableau. Faites une halte devant la baie vitrée du salon. Remarquez le cadre et le cheminement. Les bassins, rythmés de buis taillés en topiaire, mènent à un treillage : voici Rebecca, la porteuse d’eau. Poursuivez votre regard, car ce n’est que le début. Aux alentours, un décor de cèdre centenaire, cyprès, marronnier, magnolia, arbre de Judée, hêtre pourpre. Ce jardin, de plus d’un demi-siècle, est façonné comme une toile. Harmonie, perspectives, teintes… À chaque geste et coup de sécateur, une même intention : résonner avec son environnement.
• Un ticket de tram ;
• Des chaussures de marche ;
• Une gourde d’eau ;
• De quoi vous protéger des moustiques ;
• Selon la météo, prévoyez : chapeau, protection pour le soleil ou les averses.
Le jardin du Clozet se visite pour les groupes sur réservation.
Fleur Borde est guide conférencière, auteure et blogueuse à Bordeaux. Curieuse, elle affectionne tout particulièrement parcourir le territoire - à pied ou à vélo - et partager ses découvertes sur son blog.