Une activité mordante : la pêche !
Pas la peine d’aller au fin fond de la Gironde pour lancer son hameçon. Bordeaux Métropole regorge de spots pour la pêche. Alors sortez la canne, faites tourner le moulinet et c’est parti !
par Marie Blanchard
publié le 19 septembre 2019
modifié le 19 juillet 2024
Les périodes de pêche
Vous voilà prêt ? Mais est-ce le bon moment pour pêcher ? On ne jette pas sa ligne quand on veut : « Il y a des périodes de fermeture et d’ouverture », explique Guillaume.
Du mois de mars jusqu’au 2ᵉ samedi de septembre, on peut pêcher la truite. Pour les carnassiers, c’est du mois d’avril au 31 janvier. Ces dates ont été définies en fonction des périodes de reproduction des poissons, le but étant de préserver chaque espèce.
Aussi, poursuit-il, il existe des moments propices à la pêche au cours d’une journée. La température de l’eau est un critère important, car plus l’eau est chaude, moins elle est oxygénée, moins le poisson s’alimente.
« C’est pourquoi, en été, il vaut mieux pêcher au petit matin ou le soir quand l’eau est fraîche et en hiver, c’est l’inverse. ».
Les spots de pêche de la métropole
Quand tous ces critères sont réunis, on peut alors se mettre en route pour sa partie de pêche. Au sein de la métropole bordelaise, il existe plusieurs endroits où cela peut mordre à l’hameçon : aux étangs de Floirac, à Bordeaux Lac, à Bègles plage, à Villenave d’Ornon, à l’étang d’Artigues, aux étangs de Bassens et à Ambarès.
Et notre bonne vieille Garonne ornée de carrelets ? « Ce n’est pas l’endroit idéal pour pêcher, explique Guillaume. On y trouve une population de poissons migrateurs qu’on ne pêche pas trop à la ligne, et puis il y a les marées, trop de courant.
Quant aux carrelets, ce sont des domaines privés. Pour y accéder, à vous de voir avec les propriétaires ». Oublions donc la partie de pêche aux pieds de la cité du vin…
Pêcher en silence, vraiment ?
Nous, on s’est posté aux étangs de Floirac pour notre partie de pêche. Contrairement à l’idée reçue, la pêche n’est pas une activité à pratiquer dans le silence : « Ça, c’est une légende qu’ont instauré les pêcheurs pour rester tranquilles », dénonce Guillaume, le sourire en coin.
« Ce qui fait vraiment fuir les poissons, ce sont les vibrations. Il faut donc éviter de courir et sauter autour de l’endroit où on a jeté sa ligne ». On peut donc prévoir une partie de pêche fructueuse entre amis tout en papotant et en écoutant de la musique !
Un équipement adapté
Du point de vue de la tenue, il est bon de visser sa casquette sur la tête et surtout, de prévoir des lunettes de soleil, les réverbérations de l’eau pouvant être éblouissantes. « Les lunettes protègent également les yeux d’un éventuel retour d’hameçon » prévient l’animateur pêche.
« Aujourd’hui, précise-t-il, il existe même des lunettes polarisantes qui enlèvent les reflets et permettent de voir dans l’eau » ! Les férus de gadgets en auront pour leur compte.
Bien choisir son type de pêche
Il existe différentes manières de pêcher : pêche à la mouche, pêche au mort-manié, pêche au vif… « Pour débuter, la meilleure pratique est la pêche au coup » annonce Guillaume. Allons-y !
Avant de jeter sa ligne, une petite séance de cuisine s’impose pour préparer « l’amorce » : il s’agit d’une boule composée de céréales qu’on jettera dans l’eau pour attirer les poissons. « Il existe différentes recettes, précise Guillaume. Dans les miennes, j’ajoute du chocolat et du spéculoos ». Les poissons de Floirac vont être gâtés !
Ça mord !
Une fois les amorces modelées, on prépare ses appâts : on choisit un petit asticot tout remuant qu’on pique sur son hameçon (âme sensible, s’abstenir). On jette sa ligne autour de laquelle on lance deux ou trois boules d’amorce et c’est parti !
À Floirac, « Un Air de Bordeaux » a eu la chance de pêcher une brème ! On aurait également pu attraper une carpe, une tanche ou encore un gordon.
Nous l’avons ensuite relâché : « Pour cela, explique Guillaume, il faut avoir les mains mouillées, car les poissons sont entourés d’un mucus qui les protège. Avec des mains sèches, on risque d’ôter celui-ci et de mettre le poisson en danger une fois retourné dans l’eau ».
Les qualités d'un bon pêcheur
Pour s’adonner à la pêche, quelques qualités sont requises : le sens de l’observation, la patience, l’amour de la nature et le plaisir de la contemplation. « C’est un excellent support à l’évasion » précise Guillaume.
Certains préféreront la sophrologie, mais le résultat sera le même : un moment de lâcher-prise où on vit le moment présent en pleine conscience.
Quel matériel acheter ? Comment pratiquer la pêche au coup ? La pêche au leurre ?... La fédération de pêche de Gironde a sa propre chaîne YouTube qui regorge de vidéos pour devenir un pro de l’hameçon !
Avant de vous aventurer vers les eaux bordelaises, la canne à l’épaule et le seau en main, la première étape est de vous munir de votre carte de pêche. Un précieux sésame qui pourra vous être délivré par l’association de pêche en France.
Que vous soyez pêcheur le temps d’une journée ou régulièrement dans l’année, sachez qu’on peut compter sur différentes formules s’adaptant à toutes les pratiques.
Il existe même une carte spéciale pour les femmes afin d’attirer ce public vers cette activité bizarrement très « genrée ». « Il y a de plus en plus de femmes qui se mettent à la pêche », précise Guillaume Urbano responsable du pôle animation de la Fédération de la Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Gironde.
Une fois la carte de pêche en main, il faut évidemment s’équiper de tout le matériel du bon pêcheur. La fédération a mis en ligne un tuto expliquant comment se munir des bons outils.