Les grands enfants du Skinjackin
Réputé pour leurs jeux de mot cocasse aux couleurs pétantes, le collectif Skinjackin est solidement ancré dans le paysage culturel à Bordeaux. Leur crédo « Tu ne choisis pas mais t’es content ! » en dit long sur la pratique des « dermopirates » : le Skinjackin, c’est du tatouage éphémère imposé. Amateurs de dauphin sur décolleté et tribal sur mollet s’abstenir ! Rencontre avec Pauline Xiradakis, coordinatrice de l’association (et maman des pirates).
par Mélanie Tammeveski
publié le 13 novembre 2017
modifié le 06 février 2018
Ah bon ? Des pirates ?
« Oui, on a un côté un peu rebelle et grands enfants. Nous sommes une grande famille de pirates, et moi, je suis un peu la maman » (rires). Aujourd’hui, nous sommes une petite quinzaine à Bordeaux : graffeurs, illustrateurs, peintres, graphistes et tatoueurs. Au total, le Skinjackin regroupe 50 artistes repartis sur 5 équipages un peu partout dans le monde (Paris, Montréal, Helsinki, Tainan et Bordeaux). Mais Bordeaux est la ville mère ou tout a commencé et reste le pôle le plus actif. »
En tant que mère tu dois bien te souvenir de la naissance du Skinjackin ?
«Trois copains devaient faire une animation de graff à l’Hérétic (aujourd’hui le VOID), mais au lieu de refaire un nième mur, ils décident de dessiner directement sur les gens. C’est ainsi que les premiers noctambules se sont fait tatoués au feutre. Ça a tellement bien marché que nous avons dû nous organiser pour répondre à toutes les demandes et pour intégrer de nouveaux membres. »